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    aaareliques

     

    Résumé:

    Une abbaye bénédictine peut-elle décemment attirer les foules sans reliques consacrées ? Non, répond le prieur de Shrewsbury, en cet an de grâce 1138. Qu'à cela ne tienne, le pays de Galles voisin a des saints pour chaque jour de l'année, et même plus ! Sainte Winifred, bien négligée par ses voisins, apparaît alors à un jeune moine. Un signe du ciel. L'abbaye envoie donc une délégation au village gallois. Lequel n'entend pas se faire enlever sa sainte, comme le proclame haut et fort le seigneur du lieu... qui meurt le lendemain. Vengeance divine ou bien les hommes s'en sont-ils mêlés ?

    Justement, parmi les moines de Shrewsbury envoyés sur place se trouve frère Cadfael, habitué à enquêter sur des crimes.

     

    Mon avis: Trafic de reliques fait partie de la série d'Ellis Peters avec son célèbre moine: Frère Cadfael. Nous sommes au XIIème siècle. Frère Cadfael  a la cinquantaine et est entré relativement tard dans les ordres. Avant cela, il a énormément voyagé et a pu, de ce fait, voir beaucoup de choses et aquérir un certain savoir, tant des faits que de la nature humaine.

    Dans cette première enquête, nous avons affaire au pays de Galles et à la sainte Winifred. Un meurtre est commis, mais part qui?

    Afin de trouver la réponse, frère Cadfael, qui en passant est Gallois de naissance, regarde autour de lui. Il étudie les visages, les réactions des gens, ce qui l'entoure et joue sur sa connaissance de l'être humain pour trouver le meurtrier.

    J'ai trouvé Frère Cadfael très agréable. Il est en paix avec lui-même, a vécu et à présent, vit simplement. C'est quelqu'un qui possède un esprit ouvert et également très avisé. La preuve en est là, ce sera lui qui dira que le coupable pourrait tout aussi bien se trouver parmi les moines, car il y a autant de gens mauvais dans les ordres qu'au dehors.

    Le texte est dans l'ensemble facile à lire. Il n'y a ni difficulté à lire, ni difficulté à comprendre l'histoire.

    En somme, j'ai beaucoup apprécié ce que met en avant Ellis Peters: une forme de pensée de l'époque. Ce n'est pas un simple portrait des faits de l'époque, cela va plus loin.


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  • Birth_Marked_Rebelle

     

    Résumé :   Dans le monde de Gaia, il y a les privilégiés, qui habitent derrière le mur de l'Enclave, et ceux, comme elle, qui vivent à l'extérieur. Tous les mois, la jeune fille aide sa mère, sage-femme, à donner à l'Enclave trois nouveau-nés. Mais, un soir, les parents de Gaia sont brutalement arrêtés et conduits derrière le mur. A peine ont-ils le temps de lui confier un mystérieux ruban sur lequel est brodé un étrange code...

     

    Mon avis: Je ne connaissais pas ''la dystopie'' avant Birthmarked. La découverte d'un nouveau genre ainsi que le résumé à lui seul m'ont poussée à me fournir ce livre. Et je n'ai été absolument pas déçue.

    La dystopie, tout d'abord, signifie contre-utopie, où la société fait en sorte de vous priver du bohneur (pour rester large dans une définition tout de même plus complexe). Cette contre-utopie est ici représentée par l'Enclave. A l'intérieur: bohneur et technologie. C'est en tout cas ce que croient les habitants vivant à l'extérieur de l'Enclave, définie par un haut mur. Ces habitants ont l'interdiction d'y pénétrer et en sont donc dépendant. Ils se débrouillent ainsi du mieux qu'ils peuvent pour vivre.

    Et chaque mois, 3,4,5 nouveaux nés doivent être donnés à l'Enclave.

    C'est là qu'intervient notre naïve Gaïa, une fille de sage-femme. Elle aide sa mère à donner naissance aux enfants nés à l'extérieur et à en donner les premiers nés du mois à l'Enclave. Elle croit au système, à ce qu'elle fait jusqu'au jour où ses parents sont arrêtés et où lui sera remis en secret un ruban indéchiffrable. Ce sera le déclanchement de tout.

    Au vu de sa loyauté envers l'Enclave, Gaïa sera d'abord une fille naïve qui fonce droit devant elle sans réfléchir en n'arrivant pas à croire que cette si belle et disons-le, utopique Enclave, ne l'est pas tant que ça, finalement. Et peu à peu, sans qu'on s'en rende réellement compte, son personnage s'étoffe, devient plus sûr de lui, plus réfléchi.

    IL y a aussi Léon, personnage complexe qu'on ne commencera à connaître qu'à la fin du livre. En effet, tout du long, ses agissements et surtout les raisons qui le poussent à agir restent relativement mystérieuses.

    La dystopie permet de réfléchir à notre propre société. Il est intéressant d'imaginer ce que sera le monde dans 3 siècles. On peut penser que ce genre, ou sous-genre, est négatif. En effet, la société est totalement contrôlée et gérée par une poignée d'individus. Cependant, il y a des gens comme Gaïa qui se révoltent contre ce pouvoir. Au final, pas si négatif que ça...

     

    En résumé, ce livre m'a beaucoup plu et j'attends plus qu'impatiemment la suite pour continuer d'évoluer dans le monde qu'a créé Caragh O'Brien. Le seul moins du livre est peut-être un passage très lent. Mais en dehors de ça, impossible de lâcher le livre.


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  • book_cover_l_enfant_du_silence_177878_250_400

    Résumé:

    Un enfant de quatre ans, de race blanche, a été retrouvé sur la réserve indienne des Barona, dans une bâtisse inhabitée, à cinq heures trente du matin. Il était attaché à un matelas par une corde à linge. Bo Bradley, du service de protection de l'enfant, a été chargée de son dossier. Pourquoi était-il attaché, et la personne qui l'a mis là avait-elle l'intention de revenir ? Bo découvre que l'enfant est sourd, et s'attache à lui. Mais, bientôt, des tueurs surgissent à l'hôpital où est soigné le rescapé et cherchent à le tuer. Bo engage alors une course contre la montre pour découvrir quelle malédiction pèse sur l'enfant et essayer de le sauver.
     
    Mon avis: un bon roman noir, une pointe ethnologique. Une découverte pour moi.
     
    J'ai assez apprécié. On entre vite dans l'histoire avec une héroïne pour le moins originale. En effet, Bo est maniaco-depressive et n'arrête pas de se remettre en question en s'analysant sans cesse. Cela peut devenir un peu lourd des fois, mais reste en tout cas intéressant et malgré son caractère fort et impulsif, elle est attachante.
    On ne sait pas du tout, au début du livre, comment ''l'enquête'' va se passer. Les tournants sont innatendus et on est aussi surpris que Bo, quand une part du mystère est dévoilée.
    Au final, les gentils gagnent et les méchants perdent. La fin n'est cependant pas décevante. Belle même, si l'on tient compte du côté indien de l'histoire.
     
    Je tiens à ajouter que la critique de la société américaine (je reste large pour ne rien dévoilé) est assez dure. La position de l'auteure est très claire et bien posée, hé oui, c'est du noir!
     
    Pour résumé, l'histoire m'a vraiment bien plue, et je serai intéressée de lire d'autres livres de cette auteure avec Bo Bradley. Le seul point négatif que je maintiens, c'est justement l'analyse des problèmes psychologiques de Bo, qui prenaient trop de place d'après moi.
     

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  • virginia_woolf

    Résumé:

    Tôt le matin, tard le soir, Clarissa Dalloway se surprend à écouter le clocher de Big Ben. Entre les deux carillons, une journée de printemps, une promenade dans la ville, le flux des états d'âme et le long monologue d'une conscience. Clarissa tente " de sauver cette partie de la vie, la seule précieuse, ce centre, ce ravissement, que les hommes laissent échapper, cette joie prodigieuse qui pourrait être nôtre ". Et pourtant résonne déjà dans ce livre, le plus transparent peut-être de l'œuvre de Virginia Woolf, comme la fêlure de l'angoisse ou le vertige du suicide.

     

    Mon avis:

    Un livre complexe. J'ai eu énormément de peine à rentrer dedans et c'était d'autant plus frustrant que la vie de l'auteure me fascinait. Et puis vint une scène où on entre dans les pensées de Clarissa Dalloway et de son amour de jeunesse. Chaque phrase produit un effet sur eux et est transcrit. J'ai eu l'impression d'être les deux personnages à la fois, tant tout était décrit.

    Pour en revenir à l'histoire, il est vrai qu'elle ne donne pas, de prime abord, envie de lire le livre. C'est lent et long, je dois l'avouer. Il ne faut pas lire cet oeuvre en croyant avoir affaire à des actions et à un suspense trépidant. Non, du tout.

    --> Mais il faut passer par dessus ça, vaincre les premières pages (même si pour certains, le début n'est pas difficile) et se laisser prendre par le style de Woolf et par le message qu'elle tente de nous faire passer.

    C'est une lecture qui donne à réfléchir. Et j'invite ceux qui ne la connaissent pas à jeter un coup d'oeil à sa vie. Quelqu'un d'exception.

     


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  • la_chute_des_geants

     

    Résumé: En 1911, les grandes puissances vivent leurs derniers instants d’insouciance. Bientôt la guerre va déferler sur le monde... Cinq familles - américaine, russe, allemande, anglaise et galloise - vont se croiser, s’aimer, se déchirer, au rythme des bouleversements de l’Histoire : la Première Guerre mondiale et la Révolution russe. Les Williams, une famille galloise de mineurs est liée par amour et par inimitié aux Fitzherbert, aristocrates et propriétaires des mines. Ethel Williams connaîtra une passion secrète avec le comte Fitz, marié à la princesse russe Béa, fille du tsar… et s’engagera en politique, défendra le droit de vote des femmes. Billy Williams quittera la mine pour les tranchées de la Somme, puis le front russe… La farouche Lady Maud Fitzherbert tombera amoureuse de Walter von Ulrich, espion de l’ambassade allemande à Londres. Leurs routes croiseront celles de l'ambitieux Gus Dewar, collaborateur du président américain Wilson, et de deux frères russes orphelins, Grigori et Lev Peshkov, dont le projet d’émigrer se heurte à la guerre, la mobilisation et la Révolution…Passions contrariées, rivalités et intrigues, jeux de pouvoir, coups du sort… Cette gigantesque fresque brasse toute la gamme des sentiments humains et dresse une galerie de portraits saisissants : des personnages exceptionnels, passionnés, ambitieux, attachants, tourmentés, qui bravent les obstacles et les peurs pour s’accomplir en dépit des tragédies qui les emportent.Entre saga historique et roman d’espionnage, histoire d’amour et lutte des classes, Le Siècle, la nouvelle épopée de Ken Follett en trois volumes, traverse la période la plus agitée, la plus violente et la plus complexe des temps modernes : la grande aventure du XXe siècle…

     


    Mon avis: Je pourrais le résumer en disant simplement que c'est un Ken Follett!

    Plus sérieusement, l'auteur nous présente ici un portrait du siècle précèdent en tâchant de garder une vision internationale sur les évènements. En effet, nous voyons évoluer cinq familles: 2 anglaises, 1 russe, 1 américaine et 1 allemande.

    Ce premier tome (sur 3) traite de la 1ère guerre mondiale (en englobant la révolution russe) et je ne peux que remarquer la grande précision et souci de véracité historique que Ken Follett a utilisé. Il a en effet tenté d'insérer des personnages au sein de scènes véridiques, faisant même corriger son manuscrit par 8 autres historiens, afin de faire le moins de fautes possible.

    Le livre est très gros, il ne faut pas avoir peur de la masse pour oser le commencer. On est tout de suite pris dans l'histoire, voyant arriver la guerre, la vivant, puis en ressentant les effets, une fois qu'elle est terminée. On se rend compte des mécanismes politiques qui lui ont permis d'exister. On peut également avoir une idée de ce que les gens ont ressenti. Et à travers tous ces évènements, les gens vivent quand même et s'aiment également.

    Ce livre est une merveilleuse fresque de notre histoire! Je me réjouis de lire la suite!

    Ken Follett est pour moi un des rares auteurs que je sais, en achetant un de ses livres, que je vais l'apprécier.



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  • Cygnis_couv_grand

     

    Résumé: Syn est un trappeur, solitaire. Accompagné de son loup, il parcourt les vastes paysages sauvages alors que ses semblables se terrent dans des villages isolés, qui se retranchent derrières leurs palissades de bois ou leur réseau de grottes, par peur des groupes de robots qui hantent le pays. Alors qu’il se rend pour son commerce à Méandre, un de ces rares bastions d’humanité survivante, Syn apprend qu’une guerre se prépare.

     

    Mon avis: Je ne suis pas une fan de science-fiction, ce genre ne me disait rien du tout et c'est pourquoi je n'en avais jamais lu. Et puis il était là, dans la librairie, l'auteur est venu en dédicace et enfin, un client est arrivé en disant des compliments pour ce livre, écrit par un Suisse, ajoutant que ce n'est pas parce qu'il est suisse qu'il sera de toute façon de mauvaise qualité, stop les idées préconçues!

    Du coup, vu qu'il traînait un exemplaire à l'arrière du magasin, je me suis dit, allez hop!

    Et pas déçue!

    Dans ce livre, on n'est pas submergé par de la technologie ultra-sophistiquée avec des termes sortis de tortueuses pensées intellectuelles. Au contraire, l'ambiance est post-apocalyptique. La technologie de l'Homme a été trop loin et a tout détruit. A présent, ils vivent dans des conditions bien plus basiques que les notres. J'ai beaucoup aimé cette idée!

    Alors oui, il y a des robots, mais encore une fois, rien d'exagéré. Enfin, là-dessus je ne dis rien, ce serait trop vendre des informations.

    Concernant les personnages, alors j'avouerai qu'ils ne sont pas travaillé autant que cela aurait pu, mais cela ne m'a pas du tout dérangée dans la lecture. Le style et le contenu de l'histoire nous porte et comblent les manques si manque il y a.

    Enfin, en parlant de la fin, je l'ai trouvée un peu brusque. J'aurai aimé que la vérité ne soit pas expliquée comme cela: pouff voilà la clé du mystère! Mais c'est un détail, car n'ayant pas deviné la fin, j'ai pu ne pas trop croché sur la conclusion rapide.

     

    En un mot, un très bon livre suisse de science-fiction, un premier roman qui vaut le détour, ne serait-ce que pour lire un bouquin de chez nous, sinon, tout simplement pour passer un bon moment.

     



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