• Les Visages de Jesse Kellerman

    Résumé:

    Lorsque Ethan Muller, propriétaire d'une galerie, met la main sur une série de dessins d'une qualité exceptionnelle, il sait qu'il va enfin pouvoir se faire un nom dans l'univers impitoyable des marchands d'art. Leur mystérieux auteur, Victor Crack, a disparu corps et âme, après avoir vécu reclus près de quarante ans à New York dans un appartement miteux. Dès que les dessins sont rendus publics, la critique est unanime: c'est le travail d'un génie.

    La mécanique se dérègle le jour où un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d'enfants victimes, des années plus tôt, d'un mystérieux tueur en série. Ethan se lance alors dans une enquête qui va bien vite virer à l'obsession. C'est le début d'une spirale infernale à l'intensité dramatique et au coup de théâtre final dignes des plus grands thrillers.

     

    Mon avis:

    Si Jesse Kellerman m'avait plus que déçue avec ''Beau Parleur'', je renoue ici avec un auteur de thriller qui sait aussi bien manier sa plume que le suspense.

    Un livre qui commence plus que doucement, nous rencontrons Ethan, un jeune trentenaire marchand d'art. Mais surtout un homme en conflit ouvert avec son père, plongé dans une relation qu'on ne pourrait qualifier de saine avec une femme d'âge mûre, et un passé tourmenté. Un homme qui n'a pas su trouver sa place tant dans sa famille que dans le monde lui-même...

    Il y a aussi tous ces dessins, d'une noirceur et d'une beauté insoupçonnée. L'auteur de ces dessins est bien sûr porté disparu, mais sa présence est néanmoins omniprésente tout au long du récit. On finit par croire le connaître ou l'avoir croisé. A travers ses dessins, c'est toute sa personnalité qui transparaît. Qu'y voit-on? Le problème est bien là: on y voit un homme qui se cache derrière un moyen d'expression que l'on peut interpréter de bien des manières: l'art.

    Que dire, si ce n'est qu'au fil des pages, entrecoupé de passages sur l'histoire de la famille d'Ethan, arrivée sur le Nouveau Continent comme émigré avant de faire fortune, nous découvrons que ces dessins sont le témoin d'horreur du passé et que l'auteur serait peut-être... ou peut-être pas le coupable. Ethan se retrouve pris dans les filets d'une enquête personnelle, avec si peu d'indices et des obstacles qui se dressent sans cesse sur son chemin. Toutefois, il ne peut lâcher l'affaire. Une fois lancé dans l'aventure, il se doit, il veut terminer ce que lui et un vieux policier à la retraite ont commencé... Qui est le responsable de tous ces meurtres? Qui est l'auteur de ces dessins? Qu'a-t-il fait?

    On voit venir la résolution de l'énigme. Vers la fin, tout mène à cette solution. Et pourtant, même là, même lorsqu'on croit tenir toute l'histoire, il y a un petit retournement de situation qui, s'il ne révolutionne pas non plus le récit, apporte une petite touche bien agréable pour montrer au lecteur que non, ce n'était pas si évident que cela. Cela finit sur un rythme aussi calme qu'au début, Ethan étant arrivé au bout de sa quête. La boucle est bouclée, pourrait-on dire.

    C'est un thriller efficace, alliant crime et art dans un très bon goût, mettant en scène un personnage complexe et attachant, et une histoire personnelle plus importante qu'il n'y paraissait au début. 

     


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  • Du sang sur la baltique - Viveca Sten - Albin Michel

    Résumé:

    Une charmante petite île où l’été bat son plein.
    Au départ d’une régate, le meurtre sanglant d’un homme controversé.
    Une course contre la montre au cœur d’une enquête saisissante.

    Oscar Julander n’était pas un ange… Maîtresse bafouée, concurrent jaloux ou victime de ses malversations financières, la liste des suspects de son meurtre s’allonge au fur et à mesure que l’enquête progresse.

     

     

    Mon avis:

    Sur conseil, j'ai décidé de découvrir le 2ème livre de Viveca Stern, tout fraîchement paru chez Albin Michel.

    J'ai retrouvé la plume et l'ambiance nordique avec plaisir. Dans ce thriller, on trempe dans le monde très huppé des grandes familles fortunées et du club naval de la région.
    Car ce n'est rien de moins que le vice-président du club, très grand avocat s'occupant de gestions de faillite, qui se fait abattre alors qu'il se trouvait sur son tout nouveau bateau, sur la ligne de départ de la grande régate organisée par le club.
    Oscar remplit tous les clichés qu'on peut avoir sur un avocat très fortuné. Il collectionne les femmes et reste obnubilé par le pouvoir et l'argent. Et pourtant, ses activités d'avocat semblent en ordre...
    Ses maîtresses n'ont rien à lui reprocher, sa femme non plus... que pouvait-on lui reprocher, lui envier? Son futur poste de président du club? Pas sûr non plus...

    Thomas, aidé de Margit, mènent désespèrement l'enquête. Les suspects sont nombreux, mais toujours, le mobile ou la possibilité manque. Et si Oscar n'était que le 1er de la liste?

    Si l'intrigue même reste classique, le livre tient ses promesses. Un suspense qui m'a fait tourner les pages sans pouvoir poser le livre qui m'a fait passer un excellent moment et j'ai su apprécier la compagnie de Thomas, mais aussi de Nora, sa meilleure amie.

    En résumé, si ce n'est pas le thriller bien tordu, effrayant voire sanglant anquel j'ai plus l'habitude, j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir ce livre et cet auteur, qui peuvent, je pense, facilement fidéliser son lecteur avec un duo, ou plutôt un trio d'enquêteurs que je me réjouis de retrouver.

     

     


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  • Couverture Demain
     
    Résumé:
    Emma, New-Yorkaise de 32 ans, cherche le grand amour. Sur un site de rencontres, elle entame une correspondance électronique avec Matthew, un jeune veuf père d'une fillette de 4 ans. Tous deux décident de se retrouver dans un restaurant de Manhattan. Ils arrivent tour à tour mais ne se croiseront jamais. Victimes d'une réalité qui les dépasse, ils cherchent à percer le mystère.
     
     
    Mon avis:
     
    Merci à Yumiko de m'avoir prêté ce livre. Cela faisait très très longtemps que je n'avais pas lu de Musso. Et comme tout auteur qui fait beaucoup parler de lui, j'avais de la peine à m'y mettre (j'ai cette étrange maladie qui se nomme anti-bestseller).
    J'ai été agréablement surprise, d'une part car la romance est là sans être trop présente, et parce qu'il a réussi à utiliser la temporalité sans tomber dans le piège de celui qui veut en faire trop et au final, s'y perd.
    Ici, Musso nous dépeint la vie de deux personnages qui, s'ils semblent assez lisses de prime abord, se révèlent au fond complexes et attachants.
    Emma est une jeune femme très intelligente, cultivée mais malheureusement pour elle, ses sentiments finissent toujours par la trahir. Au final, c'est quelqu'un de très fragile, désécurisé et qui ne se fait pas confiance.
    Matthew de son côté, est un jeune veuf d'une année encore très amoureux de celle qui a partagé sa vie pendant 4 courtes années. Il est dépressif et semble incapable d'aller de l'avant en se détachant de l'amour qu'il portait à Kate. Cet amour l'emprisonne encore et toujours...
     
    Ces deux personnages vont, par un curieux hasard, correspondre via un ordinateur. Le plus curieux est le fait que cet ordinateur est le même... La vérité va être dure à admettre, mais une certaine temporalité les sépare et seul ce même ordinateur leur permet de communiquer.
     
    Va alors s'ensuivre toute une série d'actions rocambolesques, entre Matthew qui veut voir sa femme vivre et Emma qui découvre peu à peu que la vie de Matthew est plus complexe qu'elle ne semble l'être de prime abord.
     
    Le début du roman m'a beaucoup plu car on est très centré sur Emma et Matthew, que j'ai très vite adoré. Il était agréable d'apprendre à les connaître, voire leur force et leur faiblesse. Puis la seconde partie, nettement plus rythmée, qui emmène Emma sur les traces de secret et complot qui tournent autour de Matthew.
     
    La fin, malheureusement, est un peu bâclée par l'auteur. Il nous amène à un seuil de suspense très bon avant de brutalement tout arrêter, me laissant tout du moins peu satisfaite. Les personnages finissent tous dans une situation critique et... aucune idée de comment ils s'en sont sortis, ni comment ils ont pu justifier certains actes à la police ou découvert certaines vérités. Dommage.
     
    Néanmoins, j'ai passé un bon moment. Ca se lit facilement, que ce soit l'intrigue ou les personnages, c'est sans prise de tête, détente et suspense à la fois. Un roman que je vous conseille sans autre!
     
     

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  • Jeu d'ombres - Yvan Zinberg - Critic

    Résumé

    Seattle. Sur le campus d’une université, un petit génie de l’informatique assiste au meurtre d’un éminent chercheur en génétique. Sans se dévoiler, il choisit d’orienter les autorités dans leurs investigations, usant des moyens de communication les plus sophistiqués.
    À plusieurs centaines de kilomètres, la police de Portland est appelée en renfort après la découverte d’un corps à moitié brûlé, au cœur d’une immense forêt. 
    Le légiste est formel : si le cadavre pourrit sous terre depuis des années, la crémation, elle, remonte à quelques heures à peine. Seul le tueur pouvait savoir qu’il était enterré là. Pourquoi revenir sur les lieux du crime ? Pourquoi exhumer un cadavre si bien caché ? 
    Pour le lieutenant Paul Lorenzo et ses hommes commence une enquête terrifiante, la traque d’un tueur insaisissable, capable d’endosser de multiples identités.

     

    Mon avis:

    Un livre lu un peu au hasard. Il est parfois bon de se laisser tenter par de livres vers qui on n'aurait ps forcément été de prime abord. Pour celui-ci, je reste au final mitigée. Car malgré de bons ingrédients, le résultat ne m'a pas transportée.

    Les bons ingrédients, c'était Lorenzo. C'est un personnage ravagé par l'alcool, dû à une tragédie qu'il a vécu deux ans auparavant. Cela aurait pu versé dans l'auto-apitoiement mais non, je l'ai trouvé assez convainquant, triste mais attachant. J'ai eu des craintes mais au final, je l'ai trouvé sympathique. Son alcoolisme était de plus assez bien décrit.  

    L'intrigue elle-même est assez bonne et prends une théorie que j'avais déjà vu dans un livre de Jean-Christophe Grangé et que j'avais bien apprécié. Du coup, retrouver ce fait dans ce livre était un atout. C'était amené différemment et surtout, même si j'ai deviné certaines choses assez vite, ce tournant m'a prise par surprise et ajouté un petit plus au récit.

    Mais mais... Je lis peut-être trop de policier et thriller, mais il manquait ce petit quelque chose qui fait qu'un thriller est impossible à poser, qu'on échafaude toutes les hypothèses sans forcément trouver la bonne. Il manquait ce petit plus pour que je me lie d'amitié avec les personnages. Je suis toujours restée un pas en arrière. Et pourtant, je n'arrive pas à trouver de réels défauts à ce livre. Je dirais simplement que la magie n'a pas opérer. 

    Un article court encore une fois, mais je pense avoir dit tout ce que je pensais. J'ai vraiment de la peine à développer ce que je pense. Je suis tellement mitigée.

     

     


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  • 13 jours - Valentina Giambanco - Albin Michel

    Résumé:

    L’assassin lui a donné 13 jours. 13 jours pour tenter de comprendre. 13 jours avant de plonger dans les ténèbres… 
    À Seattle, personne n’a oublié le mystère de la Hoh River : trois gamins enlevés, cachés dans les bois. Seuls deux d’entre eux avaient réapparu, incapables de se souvenir de ce qui leur était arrivé. Vingt-cinq ans plus tard, un couple et ses deux fils sont sauvagement assassinés. Au-dessus de la porte de la chambre, le tueur a laissé un message : 13 jours. Très vite convaincue que les deux affaires sont liées, puisque le père de famille qui vient d’être assassiné était l’un des trois enfants kidnappés, la police manque pourtant de preuves. Pour sa première grande enquête, l’inspecteur Alice Madison devra se fier à son instinct. Au cœur des forêts, le cauchemar va recommencer. Dans 13 jours.

     

    Mon avis:

    Un livre dont le résumé me semblait prometteur, une auteure qui m'a intriguée: d'origine italienne, elle vit à Londres mais place son récit à Seattle. 

    Cela ne m'arrive pas très souvent, mais lorsque j'ai commencé ce livre, je m'y suis tout de suite sentie bien. Je suis rentrée directement dans le récit, faisant connaissance avec les personnages, l'écriture, le ton du roman. Et si je l'ai mis en pause pour lire autre chose et que j'ai dû recommencer ma lecture pour me remémorer les détails, j'avoue n'avoir jamais décroché.

    J'ai de suite adhéré à Alice et son co-équipier Brown. Alice est une bleue, elle vient d'intégrer la criminelle. Cela fait 4 semaines qu'elle travaille avec Brown, un inspecteur expérimenté et taciturne. Il est très patient et observateur. Jamais il ne va faciliter le travail d'Alice, mais la laisse au contraire arriver elle-même aux conclusions qui s'imposent tout en laissant clairement entendre que si elle n'y arrive pas, il ne s'encombrera pas très longtemps d'elle.

    Alice vient de réaménager à Seattle, où elle avait grandi entourée de ses grands-parents qu'elle aimait beaucoup. Elle y retrouve sa meilleure amie, qui n'habite pas très loin et donc, un nouvel emploi à la Criminelle. Très vite, une affaire lui tombe dessus et le nom du coupable apparaît tout aussi rapidement. 

    Une famille a été décimée, et tout relie le crime à un homme qui est plus insaisissable que le vent. Or, le passé de cet homme est étroitement lié au père de famille assassiné ainsi qu'à celui de son propre avocat. Et ses trois hommes partagent un drame en commun, qui leur a brutalement enlevé un être cher des années auparavant.

    Le présumé coupable  est un maître en camouflage, et il est impossible de l'attraper. Pour autant, de brèves incursions dans le passé des trois hommes semblent indiquer que tout est lié... Mais pas vraiment, et si au final. Sincèrement, j'ai fait des hypothèses tout au long du récit, et si certains événements pouvaient être prévisibles, l'orientation de l'intrigue et les révélations m'ont assez surprise pour que j'apprécie ces moments-là.

    L'auteure est extrêmement précise, tant au niveau de ses descriptions, que de la psychologie des ses personnages et surtout, de l'enquête elle-même. On assiste à une enquête qui semble être le plus réelle possible, avec tous les problèmes et freins administratifs qui l'accompagnent inévitablement. C'était appréciable de voir tous les détails qui composent une enquête, que ce soit au niveau des mandats, des preuves, des feux-verts que les inspecteurs doivent sans cesse avoir tant de leur chef que du juge pour pouvoir avancer. Cela donnait une crédibilité au thriller que je ne retrouve pas souvent. Mon côté perfectionniste a apprécié, même si cette précision se relâche sensiblement sur la fin, lorsque tout s'emballe.

    Un très bon premier roman et une nouvelle auteure à suivre!

     

     


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  • Triptyque - Karin Slaughter - Livre de poche

    Résumé:

    1986. John Shelley se réveille après une soirée d'étudiants mouvementée à côté de sa petite amie - morte, la langue tranchée... II vivra l'enfer derrière les barreaux pour un crime dont il n'a aucun souvenir. 2006. Le détective Michael Ormewood, en patrouille dans les bas-fonds d'Atlanta, découvre le cadavre d'une jeune prostituée sauvagement assassinée, la langue arrachée d'un coup de dents. A sa sortie de prison, Shelley est poursuivi par un mystérieux maître chanteur et trouve le réconfort auprès d'une jeune inspectrice infiltrée dans le milieu des prostituées.

     

    Mon avis:

     Avec Yumiko, nous avions bien apprécié ''Broken'' et voulions du coup découvrir un autre titre de cette auteure. Avec ''Broken'', Will Trent et Sara Lindon faisaient équipe pour la seconde fois, avec, à la base, une série qui leur est propre. Nous avons jeté notre dévolu sur Will, de mon côté parce qu'avec ''Broken'', nous avions trop d'informations sur le passé de Sara. Pour Will, c'était au contraire la grande découverte.

     Triptyque est donc sa première aventure.

     Will est dépêché au sein d'une équipe d'Atlanta qui est en charge d'une enquête assez sordide : une prostituée à la langue arrachée à coups de dents. L'inspecteur qu'il seconde est assez difficile à cerner. Michael Ormwood est à la fois un homme brillant, aux résultats excellents, mais également un être à la part sombre, la colère jamais loin et d'ors et déjà hostile à Will, qu'il voit arriver ''son'' territoire. En parallèle, nous suivons un autre personnage : John Shelley. Et ce sur deux temps, celui de l'enquête, au présent, et également 20 ans auparavant, lorsque sa vie à basculer.

     Lorsque j'ai débuté ma lecture et rencontre avec Michaël, je me suis trouvée un peu de court, n'arrivant pas tout à fait à apprécier le personnage. Bien vite cependant, Will s'est joint à l'enquête et j'ai alors retrouvé là un homme assez différent, à la fois brisé et sûr de lui. L'enquête avance assez doucement, les parties avec John venant s'intercaler avec Will et Michaël. Peu à peu, le piège se referme sur l'un d'entre eux, un autre se révèle plein de noirceur jusqu'au moment où tout bascule et où le rythme de l'histoire s'accélère.

     Will Trent est assurément un cas social, mais c'est aussi un homme généreux et très intelligent, qui a su me toucher avec son passé douloureux et ses problèmes actuels. Même Angie, sa plus-ou-moins compagne au comportement douteux a pu m'atteindre. Ces deux-là sont écorchés vifs, et c'est peut-être ça qui leur permet d'avoir l'empathie et la compréhension nécessaires pour les gens qu'ils sont censés protégés.

     Ce qui m'a le plus dérangé, dans ce roman, c'est l’obsession de Will pour le comportement de son co-équipier du moment. Je le trouvais trop centré sur lui et pas assez sur l'enquête elle-même. Et puis, il m'a fallu un petit temps d'adaptation car en commençant le livre, je m'attendais à une enquête type, et ce n'est pas ceci que vous trouverez avec ''Triptque''. Ici, vous avez un portrait noir de la société, avec une justice bâclée, une police discréditée ; un monde où les prostituées et la drogue affluent et où les puissants regardent les défavorisés de très loin.

     En somme, j'ai eu du plaisir à retrouver Will, vraiment. Et si j'ai eu de la peine à m'adapter au style du récit, j'ai apprécié l'ambiance générale du livre, Angie et surtout John, l'écriture aussi qui est riche et fluide (un vrai plaisir pour les yeux), et puis disons-le, également le portrait de la société dépeint par Slaughter. Et si j'ai souvent de la peine avec ce style de polar, l'auteure a su ici correcteur doser la noirceur du récit avec des éléments plus légers ou positifs qui m'ont permis de bien rentrer dans le récit et de passer un bon moment. Je lirais très volontiers le tome suivant !


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  • La mort en tête - Sire Cédric - Le Pré aux Clercs

    Résumé:

    Le duo d'enquêteurs, à présent incontournable, Svärta/Vauvert est de nouveau sur la brèche. Comme toujours, ils traquent sans relâche les tueurs psychopates mais cette fois ils sont eux aussi les proies de malfaisants.

    Le suspens est à double sens, vous n'aurez pas une seconde de répit. Tout commence par la mort d'un enfant de huit ans au domicile d'un faux prêtre exorciste. 

    Le désenvoûtement a tourné au drame. Eva, enceinte d'Alexandre Vauvert, se rend sur les lieux. Depuis quelques jours déjà, elle se sent observée, une impression désagréable, ou mauvais pressentiment ? 

    Elle sait que le danger rôde même si les mois qui viennent de s'écouler ont été plus doux que d'habitude. Sa relation amoureuse avec Alexandre s'est installée, il vient tous les week-ends à Paris, ils s'aiment, ils sont heureux. Eva ne lui dit rien de son apréhension, elle préfère garder pour elle cette nouvelle angoisse. 

     

    Mon avis:

    Je me suis encouragée à lire les Sire Cédric tournant autour d'Eva Svärta plus ou moins à la suite car je me connais : si je ne le faisais pas, j'allais de nouveau mettre un an entre chaque tome pour les lire. Et j'ai vraiment bien fait.

    Ce tome-ci est un pur délice.

    Lorsque je me suis remise de ma petite déception en constatant que j'avais de nouveau affaire à une série policière où les héros deviennent eux-mêmes suspects, ce que chaque auteur de thriller/polar fait au moins une fois, je me suis régalée.

    Eva a beaucoup changé. J'avais du mal à imaginer comment elle réagirait à sa grossesse et m'a vraiment touchée à ce niveau. Car Eva se sent entière, avec Alexandre d'une part avec qui elle ose enfin baisser la garder et s'abandonner, et le bébé qui grandit peu à peu en elle. Alexandre, lui, est plus fidèle à ce qu'il était dans les autres tomes, mais cela fait tout de même du bien de le voir endosser son rôle de compagnon et de futur papa avec autant de facilité et de plaisir.

    Et pourtant, Eva a peur. Une crainte diffuse qui ne la lâche pas, sans qu'elle soit pourtant capable d'imaginer ce qu'il se trâme.

    Et tout d'un coup, les rêves reviennent et s'emparent d'eux...

    Sire Cédric m'a soufflée avec ce roman, car j'avais peur de beaucoup de choses et chaque fois, il a réussi à me surprendre. Ma première peur : le fait de connaître l'identité du monstre depuis le début. Je me disais que cela allait enlever une bonne part du suspense au récit. Eh bien pas du tout. Et si après, je m'imaginais que j'allais me lasser de cette course poursuite, je me trompais également. Si le piège mis en place autour d'Alexandre était visible de loin, jamais je n'aurais imaginé une telle escalade dans la folie, avec un assassin particulièrement doué et intelligent. Ce dernier frôlait sans cesse le surhomme, mais sans jamais tomber dans le ''too-much''. Tout était bien dosé le concernant, et c'était un pur régal de voir cette course-pousuite haletante, où le couple ne pouvait jamais souffler. Tout le temps, il était là, derrière eux, à les traquer sans relâche.

    Et que dire de la fin, qui est parfaite ? Ni trop, ni pas assez. Encore une fois, j'en attendais beaucoup, j'étais aux aguets, attentifs à ce que l'auteur allait faire. Je craignais une apothéose de fantastique ou de violence et... c'était juste bien. Parfait, mes attentes étaient comblées. Et je suis assez difficile concernant les chutes, à la fin des thrillers.

    La part fantastique était originale, plus discrète que dans les deux premières aventures d'Eva. C'était différent, et encore une fois bien dosé. Avoir un rythme pareil avec autant de fantastique que dans le ''premier sang'' aurait vraiment été trop.

    Je tire donc mon chapeau, car ce livre, fini en deux petits jours, m'a vraiment fait plaisir et je me réjouis d'en découvrir d'autres. Pour me faire patienter, je lirais certainement les aventures d'Alexandre avant sa rencontre avec Eva. Lisez, lisez, c'est vraiment top !

     


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