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    Résumé:


    Tout va mal dans la vie de Joseph Geist. Il est fauché, sa thèse de philosophie patine depuis des lustres et sa petite amie vient de le mettre à la porte. Alors qu'il frôle le désespoir, une annonce dans un journal retient son attention : « Cherche quelqu'un pour heures de conversation ». Un boulot de rêve pour Joseph ! Parler, c'est ce qu'il fait le mieux et Alma Spielmann s'avère l'employeuse idéale : vieille dame raffinée, érudite et généreuse qui l'invite même à loger dans sa somptueuse demeure. Seule ombre au tableau, Eric, son neveu bien aimé, un jeune homme paumé, énigmatique et manipulateur que Joseph prend en grippe instantanément. Pourtant, il est loin de se douter des conséquences néfastes que les manigances d'Eric auront sur le restant de ses jours.

     

    Mon avis: A force d'entendre parler de Jesse Kellerman, en particulier par rapport aux ''visages'', j'ai profité d'avoir ce livre à paraître pour début octobre afin de découvrir cet auteur.

    Dans ce livre, nous suivons donc le parcours de Joseph, un trentenaire encore étudiant, philosophe et complètement perdu dans son monde. Au début de l'histoire, il se retrouve jeté à la rue, sans argent et avec sa fameuse thèse interminable à terminer. Il va réussir par hasard à décrocher le boulot de ses rêves: parler avec une vieille dame. Il sera payé pour cela et de plus, pourra habiter avec elle. Mais tout va partir en vrille lorsque débarquera le petit-neveu d'Alma, un être uniquement attiré par l'argent.

    En tant que tel, les élèments pour embarquer le lecteur dans une machination machiavélique sont là. Malheureusement, ils n'ont pas opérés sur moi.

    Tout d'abord, je n'ai pas réussi à apprécier Joseph, qui raconte donc lui-même son histoire. Je devine que la manière dont il conte sa vie doit être prise au 2ème degré. En effet, Joseph nous raconte l'histoire mais au passé. Tout est déjà terminé et il nous parle de ce qui s'est passé à ce moment-là de sa vie. Il a donc du recul sur les évènements et nous le montre clairement. C'est comme s'il parlait de sa vie avec suffisance, hauteur. Il se détache complètement de son passé.
    Je n'ai donc pas vraiment apprécié la manière de raconter le récit. Mais j'ai également eu de la peine avec le personnage lui-même. Joseph fait beaucoup d'allusion à la philosophie, se permettant même de se nommer philosophe. Je dois avouer que ce n'est pas une branche des sciences humaines qui m'intéresse toutefois, dans le roman, les allusions à cette branche et les réflexions allant avec étaient trop nombreuses à mon goût. De plus, j'avais l'impression que Joseph prenait tout ce qui l'entourait avec hauteur. Bref, je pourrai parler longuement de ce qui m'a agacée avec lui mais ce n'est pas non plus le but.

    L'histoire elle-même tirait en longueur. Je n'ai pas été jusqu'à la fin, mais à la moitié du livre, rien ne s'était encore passé. La tension monte, mais légèrement.
    Le début a été particulièrement difficile car Joseph revient encore en arrière pour nous parler de son enfance. Et... enfin bref, je ne vois pas vraiment à quoi cela a servi pour la suite du récit... J'ai trouvé long et peu intéressant.

    Ensuite, même si la trame se met en place, je n'avais pas tant la curiosité de tourner les pages pour savoir la suite...
    La sauce n'a vraiment pas pris avec moi et c'est dommage.

     

    C'est vraiment dommage car on m'avait parlé en bien de cet auteur et me lançant en plein dans les polars en ce moment, je me réjouissais de découvrir un nouvel auteur. J'ai donc été assez déçue, ne terminant pas le livre, ce qui est très rare chez moi. Mais que ce soit les personnages, l'intrigue ou le style littéraire, rien ne m'a permis de crocher pour continuer à lire.

    Alors voilà, j'espère tout de même ne pas avoir été trop dure avec ce livre... Cela n'est pas mon but et je n'aime vraiment pas écrire des chroniques sur des livres qui ne m'ont pas plu, car ce n'est drôle ni pour moi ni pour d'éventuels lecteurs qui ont apprécié.

     


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  • Couverture Le pacte boréal
     
    Résumé : Dans les derniers jours de l'année, alors que le froid et la neige submergent la côte, la petite ville suédoise de Kronköping est soudain plongée dans la terreur. Des inconnus assassinés sont retrouvés pendus ou mutilés selon des méthodes qui rappellent les pires châtiments de la mythologie viking. Une secte serait-elle à l'oeuvre ? Pourquoi aurait-elle exécuté ces hommes et ces femmes sans histoires ? Ou bien s'agirait-il d'un tueur solitaire imprégné des traditions nordiques les plus sanglantes ?
    La belle Maria Wern fait partie de l'équipe de policiers chargée de mener l'enquête. Elle va devoir sacrifier ses vacances de Noël pour comprendre au plus vite ce que cachent les signes étranges que les tueurs laissent sur les lieux de leurs crimes. Et si par malheur elle n'y parvenait pas, il ne fait aucun doute que les prochains sacrifices seront bien pires encore...
     
     
     
    Mon avis: tout d'abord, je remercie les éditions du Livre de Poche et Livraddict pour ce partenariat!
     
    J'ai pu donc découvrir un nouveau polar nordique, qui s'annonçait pas mal du tout. J'en sors au final mitigée, mais sur une note positive tout de même. Je m'explique:
     
    L'intrigue elle-même m'a plu. J'ai trouvé très intéressant de toucher à la mythologie nordique, que je ne connaissais pas du tout. J'avais un peu de peine à suivre parfois, mais globalement, j'ai tout de suite adhérer à cet aspect-là de l'enquête. J'ai trouvé que le fil conducteur n'était peut-être pas bien compliqué, sans toutefois tomber dans quelque chose d'attendu. J'ai pris plaisir à découvrir peu à peu ce qui avait mené au 1er crime. Connaître le coupable avant la toute find l'histoire aide à pénétrer plus profondément dans cette mythologie mélangée à de la folie.
     
    Maria Wern m'a également beaucoup plu. J'ai pu apprécié son caractère trempé, son côté de mère de famille débordée et en même temps une grande sensibilité. Ses collègues ne sont pas en reste, étant chacun à leur manière indispensables au récit. Leurs traits d'esprit m'ont fait sourire et j'espère pouvoir les retrouver tous par la suite! L'ambiance qui se dégage des policiers est très agréable. Je m'y suis en tout cas bien sentie.
     
    Pour moi, les points négatifs se retrouvent dans le style narratif. Peut-être est-ce dû à la traduction, mais je trouvais assez pénible parfois de passer d'un plan à l'autre sans transition. J'avais de la peine à me repérer et devais revenir en arrière pour être sûre de n'avoir pas sauté une page. En bref, cet omission de liaisons entre deux ''scènes'' m'a un peu perturbée dans ma lecture.
    Ensuite, je sais que c'est un détail, mais le rapport de Maria avec sa belle-famille m'a exaspérée. J'étais énervée quand je lisais des passages où Maria et sa belle-mère parlaient. Et autant le dire, m'énerver dans un polar n'est pas exactement ce que je  recherche. Heureusement, ces querelles ne prenaient pas trop de place dans le récit.
     
    En somme, l'intrigue et les personnages m'ont embarquée avec facilité dans l'ouvrage, m'aidant de ce fait à passer par dessus un style particulier et un fond familial tendu. Un polar à lire pour le plaisir de la lecture!

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  • Couverture Le Collectionneur d'armes

     

    Résumé: Épaulé par le fidèle inspecteur Versavel et par la belle Hannelore, juge d'instruction de son état (et accessoirement mère de ses jumeaux), le commissaire Van In, un flic peu catholique et peu diplomate, va devoir affronter la bourgeoisie de Bruges, arrogante et persuadée que l’argent peut tout acheter, lorsque la coûteuse collection d'armes du richissime trader Claes est dérobée. Très vite, Van In flaire une supercherie : le financier n'a visiblement pas la conscience tranquille et ses rendez-vous à la sauvette avec un mafieux russe ne plaident pas en sa faveur... Trafic d'armes, mafia russe et bordels de luxe : nos incorruptibles Brugeois ont du pain sur la planche !

    Mon avis: Un grand merci à Livre de poche et à Livraddict de m'avoir fait découvrir cet auteur! C'est la première fois que je lis du Pieter Aspe et j'en sors avec beaucoup de plaisir.

    Le début n'a pourtant pas été facile. En effet, le commissaire Van In est atypique voir insupportable. L'ambiance du livre, la manière d'être de Van In et cette façon de passer d'un personnage à l'autre m'a tout d'abord rendue perplexe. Je ne savais pas si j'appréciais ou non. Toutefois, je sentais qu'une fois que je serai habituée à Van In et que l'histoire serait mise en place, cela irait beaucoup mieux.

    Et cela a été le cas.

    Au final, Van In m'a plu. Pourquoi? Peut-être parce qu'il est insaisissable. C'est un homme à la fois responsable de ses choix (quand il envoie balader la hiérarchie), fonceur et aux idées claires ainsi qu'un buveur, fumeur et orgueilleux. Tout cela à la fois donne un personnage qu'on a envie de secouer quelques fois et dont on approuve le comportement la page d'après. Dans ce livre, la partie privée est assez mise en avant, par rapport à d'autres policiers que j'ai lu. J'ai eu un peu de peine étant donné que c'était mon 1er Pieter Aspe mais par la suite, j'ai apprécié. Au moins, on se rend compte que le personnage a un semblant de vie en dehors de son travail. Dans certains policiers, cette partie est trop souvent minimisée.

    L'histoire elle-même est bien construite. Durant une bonne partie du roman, on nage dans le même brouillard que Van In et son acolyte Versavel. En effet, à chaque explication avancée, Van In y trouve une faille et retourne à la case zéro. Il semble ne pas y avoir de solutions mais l'on se rend compte que c'est parce que plusieurs affaires et plusieurs intérêts différents entrent en jeu. Cela donne un méli-mélo à priori incompréhensible qui finira par s'expliquer à la toute fin. On n'en ressort pas frustré par un manque d'explications. Par contre, il vaut mieux lire ce livre assez rapidement, afin de ne pas perdre le fil...

    De plus, il est très vite lu. Le livre ne s'étire pas en longueur, ne possède pas de scène et des dialogues en surplus. Il est de temps en temps agréable de lire quelque chose de relativement court.

    Au final, ce livre a été une bonne découverte.  Le début a été difficile, le personnage principal dur à approcher et même si à la fin de l'histoire, je ne sais pas toujours qui est exactement ce Van In, j'ai appris à l'apprécier. Je me réjouis de le retrouver dans d'autres aventures.

     

     

     


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  • http://www.decitre.fr/gi/90/9782757801390FS.gif

     

    Résumé:

    Au Rijksmuseum, Ruth répertorie les œuvres d'art spoliées par les nazis.
    L'irruption d'une vieille dame agitée venue réclamer un tableau du XVIIIe siècle vient briser sa routine. Mais pourquoi donc les plus hauts dignitaires nazis avaient-ils convoité une œuvre aussi banale ? Est-ce à cause des mystérieuses inscriptions au dos de la toile ? Pour le savoir, Ruth ouvrira les portes d'un passé qu'il aurait peut-être mieux valu ignorer...

     

    Mon avis : j’ai reçu ce livre pour mon anniversaire et il me semblait très intéressant. En effet, les thématiques du livre ne pouvaient que me plaire et ce fut le cas : histoire, guerre, art, histoires de famille.

    Le seul problème fut la lenteur du récit, qui a failli me faire abandonner le livre.

    En effet, l’histoire commence très lentement. Les éléments se mettent en place peu à peu avec force de descriptions et d’égarements dans les pensées de l’héroïne : Ruth. L’ambiance n’aide pas non plus à se plonger dans le récit : Amsterdam en hiver avec une Ruth très proche de la dépression.

    Ce fut donc difficile de continuer à lire, mais quand on m’offre un livre, je mets un point d’honneur à le terminer, et heureusement dans ce cas-là.

    Au bout d’un moment, Ruth atteint une sorte de fonds qui la propulse en avant, les actions s’enchaînent, le rythme s’accélère. J’ai été malgré moi prise par les événements et je n’ai plus pu m’arrêter jusqu’à la fin. Le développement du personnage principal, Ruth, a été le bienvenu pour me rapprocher du récit. Au début, c’était quelqu’un que je n’arrivais pas à apprécier. Je la trouvais un peu transparente, malheureuse sans chercher à changer les choses, comme si elle se repassait de son malheur. Mais sa rencontre avec la vieille femme au tableau va tout changer. Elle va se retrouver face à des choix qui la forceront soit à abandonner soit à tout risquer pour aller de l’avant. C’est, pour moi, suite à ces choix qu’elle est devenue plus sympathique à mes yeux.

    Le récit proprement parlé est plus qu’intéressant. Cela mêle donc la seconde guerre mondiale à l’art et aussi à autre chose, mais le dire trahirait un point mystérieux du récit. On y croise peu l’amour dans une histoire à deux, toutefois, elle est très présente dans les relations qu’entretient Ruth avec la vieille dame ainsi qu’avec son entourage. Il y a aussi un secret de famille que l’on ressent, latent, durant tout le récit et qui ne fera surface qu’à la toute fin. Personnellement, je n’ai rien vu venir et j’ai été agréablement surprise.

    En résumé, ce livre ne devrait pouvoir plaire qu’à des personnes intéressée par l’art et l’histoire. Je le pense, car il est très difficile d’entrer dans l’histoire à cause du rythme lent et des plus que nombreuses descriptions. Pour ceux qui veulent s’y lancer, je dirais simplement que ce n’est pas du tout un mauvais livre mais qu’il est difficile d’accès, qu’il faut s’accrocher et que la magie du livre finira par faire effet.

    Je sors satisfaite du livre, la 2ème moitié du récit rattrapant la 1ère. Merci à Cln pour ce cadeau et cette découverte. Je lis trop peu de policier ces temps.

     


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  • La-femme-en-vert--Indridason

     

    Résumé:  Sur un chantier de construction à Reykjavík dans le quartier de Thushold des ossements sont mis au jour. Le squelette est selon les premières constatations vieux d’au moins une cinquantaine d’années. Et la question qui se pose évidemment est : de qui peut-il donc bien s’agir ? Serait-ce la fiancée d’un certain Benjamin, riche commerçant ? Tout le monde racontait à l’époque qu’elle s’était suicidée en se jetant dans la mer. Mais peut-être que finalement la vérité est toute autre. Ou bien serait-ce un de ces soldats américains vivant sur la base militaire pendant la seconde guerre mondiale ? Et qui donc est cette mystérieuse femme en vert qui vient se recueillir près des groseilliers. C’est ce que va tenter de découvrir l’inspecteur Erlendur et ses co-équipiers Elinborg et Sigurdur Oli. Cependant, en déterrant ce corps, il va également exhumer tout un passé, non seulement celui de cet endroit mais aussimalheureusement le sien.

     

    Mon avis: Mon 1er Indridason et une bonne découverte.

    J'ai apprécié le rythme, pas rapide, certes, mais tout de même régulier. Deux histoires se chevauchent dans ce récit et cela donne du suspens: lorsque le narrateur arrête de nous parler du 1er groupe pour passer au second, à chaque fois à des moments bien choisis, évidemment.

    Erlendur a beaucoup de problèmes dans sa vie privée, surtout en ce qui concerne son ex-femme remplie de haine et ses deux enfants. Ainsi, en plus de ces deux histoires qui se rejoignent à la fin survient un évènement tragique concernant sa fille aînée et cet événement accompagnera Erlendur tout au long du récit.

    Indridason ne nous fait pas un joli petit récit pour le plaisir d'en faire un. Il n'hésite pas à égratigner ses personnages, en particulier Erlendur, mais les autres ont aussi leur part de malheur.  C'est quelque chose que j'ai apprécié, car rien de plus agaçant qu'un policier 100% happy end!

    La seule chose qui m'a réellement déplue, c'est la résolution. La façon dont elle vient, selon moi, aurait pu venir dès le début, ce qui m'a donné l'impression que toute l'enquête qu'ils ont menée n'a servi à rien, car la réponse leur est donnée à la fin...

    Mais je reste tout de même sur une bonne impression d'Indridason, sa manière d'écrire, de construire ses personnages et le rythme de son récit m'ont tout simplement séduite.

     


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  • book_cover_l_enfant_du_silence_177878_250_400

    Résumé:

    Un enfant de quatre ans, de race blanche, a été retrouvé sur la réserve indienne des Barona, dans une bâtisse inhabitée, à cinq heures trente du matin. Il était attaché à un matelas par une corde à linge. Bo Bradley, du service de protection de l'enfant, a été chargée de son dossier. Pourquoi était-il attaché, et la personne qui l'a mis là avait-elle l'intention de revenir ? Bo découvre que l'enfant est sourd, et s'attache à lui. Mais, bientôt, des tueurs surgissent à l'hôpital où est soigné le rescapé et cherchent à le tuer. Bo engage alors une course contre la montre pour découvrir quelle malédiction pèse sur l'enfant et essayer de le sauver.
     
    Mon avis: un bon roman noir, une pointe ethnologique. Une découverte pour moi.
     
    J'ai assez apprécié. On entre vite dans l'histoire avec une héroïne pour le moins originale. En effet, Bo est maniaco-depressive et n'arrête pas de se remettre en question en s'analysant sans cesse. Cela peut devenir un peu lourd des fois, mais reste en tout cas intéressant et malgré son caractère fort et impulsif, elle est attachante.
    On ne sait pas du tout, au début du livre, comment ''l'enquête'' va se passer. Les tournants sont innatendus et on est aussi surpris que Bo, quand une part du mystère est dévoilée.
    Au final, les gentils gagnent et les méchants perdent. La fin n'est cependant pas décevante. Belle même, si l'on tient compte du côté indien de l'histoire.
     
    Je tiens à ajouter que la critique de la société américaine (je reste large pour ne rien dévoilé) est assez dure. La position de l'auteure est très claire et bien posée, hé oui, c'est du noir!
     
    Pour résumé, l'histoire m'a vraiment bien plue, et je serai intéressée de lire d'autres livres de cette auteure avec Bo Bradley. Le seul point négatif que je maintiens, c'est justement l'analyse des problèmes psychologiques de Bo, qui prenaient trop de place d'après moi.
     

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